Fin de l’obligation d’achat annoncée !
Le 20 septembre 2013, devant le conseil économique et social, François HOLLANDE a annoncé dans son discours d’ouverture de la Conférence environnementale pour la transition écologique que « le tarif de rachat garanti ne permet pas toujours de réguler au mieux et d’orienter correctement la production. On a même pu constater parfois qu’il y avait eu des effets d’aubaine, des gâchis de deniers publics et des comportements spéculatifs ».
« Je souhaite donc que les modes de soutien aux énergies renouvelables soient revisités, de façon à ce que chaque euro sur la facture des consommateurs soit le plus efficace possible ».
Est-ce la fin annoncée du tarif règlementé ?
C’est en tout cas la première fois qu’un discours de la présidence de la république évoque la nécessité d’une révision du mécanisme d’obligation d’achat.
Nous savons que la filière de production des énergies renouvelables ne peut se développer qu’avec un cadre réglementaire stable et un tarif de revente de l’électricité qui permette un amortissement économique et financier des investissements.
Or les tarifs de vente de l’électricité sur le marché libre actuel ne permettent pas de lancer de nouveaux investissements économiquement viables. Cela signifie que, sans une hausse des prix du marché libre ou sans prix minimums de revente sur celui-ci, les énergies renouvelables seront condamnées.
Et François Hollande de poursuivre : « la Banque publique d’investissement sera la banque de la transition. Ses financements devront être adaptés aux petites et moyennes entreprises, avec des seuils minimaux abaissés. Et nous savons bien que pour financer des projets longs, il faut des financements longs à 20 ans ou 30 ans. Cela suppose donc d’avoir une banque publique qui prenne le risque de cette durée avec le secteur bancaire, car il nous faut aussi associer le secteur bancaire. »
Comment les acteurs privés réussiront-ils à convaincre leurs banquiers de financer leurs investissements dans les énergies renouvelables sans revenu minimum garanti ?
Les débats s’annoncent riches sur le sujet. Le temps est venu d’imaginer les nouveaux dispositifs de financement des énergies renouvelables.
A l’occasion de la prochaine conférence bancaire et financière de la transition énergétique annoncée pour le printemps 2014, UNICA CONSEIL posera la question suivante au gouvernement : comment réussir à développer les énergies renouvelables sans tarif d’obligation d’achat ?
UNICA CONSEIL, expert du financement des énergies renouvelables, continuera d’interpeller le gouvernement afin de contribuer au succès de la transition énergétique.